Nina Simone, Nissi pour les intimes, a grandi dans une famille juive séfarade, bercée par la tradition des repas gargantuesques au croisement des cuisines maghrébines et levantines. À la veille de ses 30 ans, Nissi plaque tout et ouvre son restaurant de sandwichs à base de Hallah, ce pain brioché tressé traditionnel. Dans son restaurant éponyme Nissi, elle propose quatre recettes de sandwichs inspirées des plats de sa mère, de sa grand-mère et de ses nombreux voyages dans les pays du Levant. Elle accompagne ses hallah de sides aux recettes ancestrales et de desserts maison aux inspirations orientales.
L'avis de ParisBouge pour le restaurant Nissi
Le quartier de South Pigalle regorge d'adresses de street food des quatre coins du monde. Dans la famille « cuisine Levantine », Nissi fait la part belle à la hallah, ce pain traditionnel juif proche de la brioche, mais sans beurre, qu’on reconnaît avec son tressage emblématique bien joufflu.
La créatrice de cette adresse, Nina Simone Métoudi, « Nissi » pour les intimes, nous plonge dans l'ambiance des petits restos de rue issus des cultures séfarades et levantines. La déco est sobre, brute, composée d’éléments chinés dans les rues de Tel Aviv.
Chez Nissi, la carte est courte. Les hallots (de la boulangerie Mamiche à quelques centaines de mètres) sont proposés dans quatre recettes traditionnelles inspirées de son enfance passée en cuisine avec sa mère ou sa grand-mère. Des recettes bourrées de marqueurs, un panorama des saveurs du Maghreb au Levant. Notre hallah au bœuf confit durant vingt heures, s’inspire du tajine de sa mère : plein de cannelle, cumin, coriandre et une touche de miel, dressé avec du tahini, fenouil au citron, pickles d’oignons rouges et du persil frais. Un vrai plat complet, servi bien tassé dans le pain, serré par son emballage, mais on s’en met quand même plein les doigts. C’est la générosité qui déborde. Celui aux boulettes de poisson (tellement baignées de sauce, qu’on croirait avoir des boulettes de viande) rend hommage aux cultures culinaires de sa mère et de son père. Une recette inspirée du poisson à la marocaine (sauce tomate) et des boulettes à la tunisienne. Toujours aussi bien accompagné de garnitures semblables à notre premier sandwich. Comme si tout ça ne suffisait pas, on a tapé dans les sides, avec une assiette de frites de patate douce moelleuses et croustillantes servies avec une bonne petite sauce aïoli/amba (mangue fermentée). C'est très copieux, pour ceux qui veulent faire un repas plus léger, tous les sandwichs sont aussi proposés à l'assiette, sur un lit d'houmous, accompagnés d’une tranche de hallah pour saucer. Carte courte aussi pour les desserts avec la mousse au chocolat, pointe de sel et huile d’olive ou alors le traditionnel Malabi, ce bon petit flan de lait à la fleur d’oranger parsemé souvent de pistaches, ici de cacahuètes. Et on emporte tout de même le cookie du jour, sésame chocolat. Entre 10€ et 13€ les sandwichs, 4€ les frites et 4€ les desserts… pas cher !
Visité par la rédaction le 28 juin 2024.